Un radar pour observer le passage des oiseaux en Baie en Canche

La Fédération nationale des chasseurs, présidée par Willy Schraen, et la région des hauts de France, dirigée par Xavier Bertrand, s’étaient données rendez-vous aux côtés de l’Institut Scientifique Nord Est Atlantique (ISNEA) ce jeudi 12 avril 2018 à la maison des chasseurs de la Baie de Canche pour y présenter un projet commun visant à améliorer les connaissances des espèces, les comptabiliser et comprendre leurs pratiques. Ce projet consiste à installer un radar très performant et autonome qui va permettre d’améliorer de manière très efficace la gestion et la protection des espèces en fournissant des preuves incontestables au niveau qualitatif et quantitatif. Grâce à son haut niveau de performance, le radar qui traite les echo signatures de près d’une centaine d’espèces pour l’instant, permet de scanner le ciel sur 2,5km à 3 km de hauteur et près de 20 km de largeur. Les données sont ensuite stockées dans cette station d’observation qui fonctionnera de façon permanente, 7 jours sur 7 et 24h sur 24, durant la période de migration des espèces. L’INSEA, aura ensuite à sa charge de traiter ses données qui selon leurs signaux de retour enregistrés par le radar, permettront d’identifier à l’unité les oiseaux comme les insectes. Installé sur un axe migratoire majeur, première baie après la Belgique, le radar de la baie de Canche va permettre ainsi l’amélioration des connaissances en faveur de la conservation de la biodiversité. Ces résultats, une fois traités, permettront également de contribuer à des programmes de recherches plus approfondis comme l’effet des changements globaux ou des conditions environnementales. L’utilité de ses résultats est multiple, ils contribueront aussi à améliorer les connaissances des différentes populations, approfondir l’étude des flux migratoires, minimiser les risques d’évolution notamment dans l’aviation, améliorer la sécurité sanitaire comme pour la propagation des pathologies infectieuses… L’exploitation de ces informations transmises notamment aux chasseurs suscite un grand intérêt de leur part car au-delà de la recherche scientifique, elles permettront d’assurer une gestion toujours plus pérenne de leur activité en corrélation avec l’état réel de la biodiversité dans leur écosystème. L’installation de ce nouveau radar s’inscrit dans un programme qui tend à se développer sur l’ensemble du territoire national, voir européen. C’est la 2ème installation sur la région après celui de cayeux en Baie de Somme. Le rayonnement géographique de l’ISNEA, principalement concentré sur la moitié nord de la France, a vocation à s’étendre dans le Nord-Ouest de l’Europe car plusieurs des espèces étudiées sont composées d’oiseaux migrateurs qui se déplacent périodiquement entre le Nord de l’Europe et la péninsule ibérique en traversant la France.