TÉMOINS DE VIOLENCES ? AGISSEZ

Au bureau, à domicile, dans les transports en commun, à l’école… Les femmes, quel que soit leur âge, sont exposées ou victimes de violences sexistes et sexuelles dans différents contextes, divers lieux. Ces violences, intolérables, sont interdites et punies par la loi.

Que vous soyez témoin d’une situation de violences ou qu’une femme victime vous révèle subir ou avoir subi des violences, vous pouvez l’aider par des actes simples et concrets.

COMMENT AGIR SI JE SUIS TÉMOIN ?

Lorsque que vous êtes témoin d’une agression ou de harcèlement sexistes et sexuels, certains réflexes simples et actions concrètes peuvent faire la différence. Votre intervention doit dépendre de la dangerosité de la situation.

Les associations d’aide aux victimes de violences sexistes et sexuelles sont aussi à l’écoute des personnes témoins de violences. N’hésitez pas à vous faire conseiller, accompagner ou à leur poser vos questions.

UNE FEMME MAJEURE M’A PARLE DES VIOLENCES QU’ELLE A SUBIES OU QU’ELLE SUBIT ENCORE, COMMENT L’AIDER ?

Qu’il s’agisse de violences au sein du couple ou de violences sexistes et sexuelles sous toutes leurs formes, lorsque qu’une femme vous relate les faits dont elle a été victime, qu’ils aient cessé ou non, certains réflexes simples et actions concrètes peuvent faire la différence.

Si la victime se sent en danger, RAPPELEZ-LUI QU’ELLE DOIT APPELER LE 17

Respectez les choix de la victime, évitez d’être trop directif. Les démarches doivent être faites avec son accord.

Indiquez à la victime qu’il existe des professionnelles et professionnels qui peuvent l’aider et à qui elle peut parler : associations spécialisées sur les violences sexistes et sexuelles, policières, policiers, gendarmes, professionnelles et professionnels de santé,…

Dans le cas où la victime souhaite rapporter les faits à la police ou à la gendarmerie, vous pouvez lui proposer de l’accompagner ou l’inviter à les contacter via la plateforme de signalement des violences sexistes et sexuelles.

Dans le cas où la victime ne souhaite pas déposer plainte dans l’immédiat, vous pouvez lui proposer de rédiger ce qu’elle vous a relaté. Le jour où elle souhaitera déposer plainte, ce témoignage s’ajoutera à d’autres éléments de preuve. Vous pouvez en garder une copie et lui remettre ce témoignage si cela ne la met pas en danger. Dans le cas contraire, vous pouvez conserver votre témoignage écrit et lui proposer de le lui remettre ultérieurement, lorsqu’elle entamera les démarches et que cela ne la mettra pas en danger.

Vous pouvez vous renseigner auprès d’associations d’aides aux femmes victimes et lui donnez leurs coordonnées, et notamment lui conseiller d’appeler le 3919.

QUELLE ATTITUDE ADOPTER VIS-À-VIS DE LA VICTIME ?

 

À faire :

  • Mettez en avant le courage dont elle a fait preuve pour en parler et le fait qu’elle a eu raison de le faire.
  • Déculpabilisez la victime en lui disant qu’aucune attitude de sa part ne justifie les violences subies et que l’agresseur est le seul responsable.
  • Il est possible que la victime minimise les faits. Mettez des mots sur ce qu’elle a vécu et dites-lui que ce qu’elle a vécu n’est pas normal, qu’il s’agit de violence et que c’est interdit par la loi.
  • Soyez attentifs à ses besoins.

 

À éviter :

  • Ne remettez pas en cause le récit de la victime, ne cherchez pas à atténuer la responsabilité de l’agresseur. Il est important que la victime se sente crue et soutenue.
  • Ne jugez pas les choix et le comportement de la victime.

 

Exemples de phrases que vous pouvez dire : « La loi interdit et punit les violences », « L’agresseur est le seul responsable », « Vous n’y êtes pour rien », « Je peux vous accompagner vers les forces de sécurité… », « Je peux rédiger pour vous un témoignage dans lequel je décrirai ce vous m’avez relaté », « Vous pouvez être aidée »