L’AMIANTE AU CŒUR DU DEBAT …

Massivement employé en France jusqu’à son interdiction, le 1er janvier 1997, l’amiante est un matériau qui reste et est longtemps resté présent dans beaucoup de bâtiments construits ou rénovés depuis les années 60. Il met en danger la santé de ceux qui en effectuent l’entretien autant que de ceux qui y vivent.

Ce Lundi 11 mars 2019, l’amicale des anciens de Ducellier-Valéo d’Etaples sur mer, organisait une projection du film documentaire de Emmanuel Roy en sa compagnie et celle de partenaires tels que l’amicale des anciens de Valéo de Angers, ARDEVA (Association Régionale de Défense des Victimes de l’Amiante à Dunkerque), Elena Collet, présidente de l’association Angers Désamianté. C’est au travers du regard porté par le réalisateur sur ce vaste problème, que l’on découvre dans ses images l’hommage d’un fils à son père décédé en 1993 d’un cancer foudroyant de la plèvre après le désamiantage d’un collège qu’il dirigeait dans les années 1980. Sur fond de journal intime, laissé par cette figure paternelle disparue, et de tranches de vies, « La part du feu » dresse avant tout un constat sur la réalité de l’amiante. Ce matériau protégeait de presque tout, à moindre coût, pour un profit maximum qui n’était pas sans conséquences !

Bien que longuement marqués par la confrontation quotidienne face à l’amiante durant leurs années de travail, les membres de l’association à l’origine de cette démarche souhaitaient avant tout ouvrir la parole au-delà du problème qu’ils ont rencontré. Le débat qui a animé la suite de la projection a permis de sensibiliser plus largement la centaine de spectateurs ainsi rassemblée, et de partager d’autres expériences dans différents corps de métiers ou situations vécues. Parmi les intervenants, certains plus aguerris à cette problématique, étaient également présents pour faciliter l’accompagnement des victimes et notamment dans la gestion des dossiers FIVA (Fond d’indemnisation des victimes de l’amiante), un soutien nécessaire face aux difficultés auxquelles sont souvent confrontées les victimes par manque de reconnaissance de leur condition.