Ce dimanche 26 mai avait lieu la 9ème édition du printemps des cimetières qui a pour thématique cette année les femmes dans les cimetières. A cette occasion, l’équipe du musée Quentovic proposait une visite du cimetière articulée sur le rôle des femmes dans le camp britannique installé à Etaples de 1915 à 1919.

À partir d’avril 1915, le nord du camp britannique est occupé par les hôpitaux, sur une zone allant d’Etaples à Camiers, pour y accueillir les soldats blessés. La vingtaine d’hôpitaux peut accueillir 22 000 blessés ou malades. Le premier hôpital ouvre le 7 avril 1915. Très vite, avec les premiers décès, il est nécessaire de construire un cimetière. Les premières funérailles ont lieu le 13 mai 1915.

Près de 2200 femmes au total ont travaillé dans le camp. De toutes nationalités, elles étaient issues de milieux différents et occupaient des postes très variés. Certaines aristocrates notamment Lady Angela Forbes ou la duchesse de Westminster apportaient leur aide en proposant un financement des hôpitaux ou la mise en place de cantine mobiles. Des jeunes femmes de la bonne bourgeoisie se sont également engagées dans les VAD (Voluntary Detachment of the British Red Cross), auxiliaires volontaires de la Croix Rouge. Des femmes issues de la classe ouvrière ont rejoint les WAAC (Women’S Army Auxiliary Corps) ou les QMAAC (Quenn Mary’Sarmy Auxiliary Corps). Elles étaient commandées par des supérieures aristocrates étaient employées administratives. Elles travaillaient aussi dans les cuisines et les boulangeries et réparaient les ambulances, entretenaient les tombes des soldats décédés.

Enfin on trouvait des infirmières professionnelles engagées dans le service infirmier militaire et impérial de la reine Alexandra et également des infirmières diplômées du Service infirmier de la force territoriale

Certaines de ces femmes ont apporté des témoignages poignant sur la vie dans le camp tel Vera Britain, Helen Boolston. Iso Rey artiste australienne a quant à elle fait des croquis du camp le soir après son travail.

Parmi les tombes du cimetière, on retrouve les sépultures d’infirmières décédées de maladies mais également lors des bombardements de 1918 qui ont fortement impacté le camp situé à côte de la voie ferré et la ville d’Etaples-sur-mer.