LA RÉSISTANCE, UN SUJET QUI PASSIONNE

Ce samedi 19 février 2022, Bruno Béthouart professeur émérite d’histoire contemporaine a présenté à la salle pédagogique de Maréis devant un public venu nombreux un état des lieux de la résistance sur notre territoire pendant la seconde guerre mondiale. 

Le littoral était très convoité à la fois par les alliés et par l’état-major allemand. Dans ce contexte, il était très compliqué d’entrer en résistance sur ce territoire très surveillé. Des hommes et des femmes ont cependant franchi le pas. Tous les milieux et toutes les sensibilités étaient représentés : cadres, enseignants, membres du clergé, cultivateurs, ouvriers ainsi que toutes les opinions politiques…  Spontanément des gestes d’insoumission et des sabotages ont été commis. À partir de 1942, l’OCM (Organisation Civile et Militaire) s’est mise en place. Localement, elle était pilotée par Fernand Lhermite puis après 1943 par Jacques Germain. Bruno Béthouart a cité des noms de résistants sur notre territoire : Jules Pouget, maire du Touquet, l’étaploise Marguerite Klein Lecat, l’étaplois Abbé Louis Davot, à Montreuil sur mer  François Havet et Teddy Marson, le fermier Jules Biblocq et bien d’autres.

Ces réseaux ont effectué de nombreux actes de sabotage et ont apporté des renseignements précieux.  La répression a été sanglante et certains l’ont payé de leur vie. Comme par exemple l’abbé Haudiquet et Irénée Le Chevalier, exécutés pour avoir aider un aviateur polonais.   

En 1944, les mouvements de résistance sont en charge de mettre en place des groupes d’actions, les FFI pour favoriser le débarquement. 

A la fin de la conférence, monsieur Béthouart a rappelé que seulement 5% des français se sont illustrés comme résistants pendant ce conflit. L’auditoire conquis a ensuite posé de nombreuses questions à cet orateur passionnant.