DU CAMP DE BOULOGNE À LA CAMPAGNE DE RUSSIE
Ce samedi 1er février 2025, le service culture de Quentovic invitait le centre d’études Napoléoniennes associé à l’association « Mémoire d’opale » à mettre en lumière deux moments du règne de Napoléon 1er. Sébastien Baillet, adjoint à la culture, Laurence Moignon, présidente du centre d’études Napoléonien, et Loïc Vambre, président de « Mémoire d’Opale » ont tout d’abord introduit la rencontre en présentant le travail accompli autour de cette période de l’histoire de France.
Régis Jonchkeere, archiviste et passionné de l’époque napoléonienne est intervenu en première partie pour présenter le camp de Boulogne. De 1803 à 1805, Napoléon Bonaparte caresse le projet d’envahir l’Angleterre. Il installe de nombreux campements militaires sur le littoral du Pas-de-Calais mais l’attaque doit partir du camp de Boulogne. 2 escadrilles sont stationnées à Etaples, 4 à Boulogne et 1 à Wimereux. Les 2 escadrilles d’Etaples doivent embarquer le corps d’armée du Maréchal Ney basé à Montreuil. Régis Jonckheere a évoqué l’organisation du camp d’Etaples grâce aux mémoires de Montesquieu de Fressac, simple soldat, devenu lieutenant puis aide de camp du Maréchal Ney. Il était accompagné de deux membres de son association habillés en costumes d’époque : un grenadier et un caporal fourrier. Ce dernier a présenté à l’assemblée la journée d’un soldat napoléonien.
Fabrice Delaître, lieutenant colonel à la retraite et historien militaire, est ensuite intervenu en seconde partie pour évoquer la célèbre campagne de Russie (1812) dont le dernier acte se déroula du 26 au 29 novembre 1812. Il a relaté le combat désespéré de la 12e division d’infanterie du général Partouneaux et de la 30e brigade de cavalerie du général Delaitre qui lui fut attachée quelques jours avant le passage de la Bérézina.
Devant assurer seule l’arrière-garde de la Grande Armée face à trois armées russes sur le point d’opérer leur jonction, cette division française, à bout de force et de ressources, dut se résoudre en effet à déposer les armes au matin du 28 novembre 1812. Face à une telle adversité, la reddition devenue inexorable de ses derniers combattants fit cependant l’objet, non seulement d’une condamnation publique de la part de Napoléon, mais aussi de nombreuses critiques au sein même de l’institution militaire. En relatant les faits pas à pas, le conférencier a souhaité réhabiliter le général.
A l’issue de l’habituelle séance de questions réponses, les deux auteurs et les deux associations présentes ont dédicacé leurs ouvrages.